À la nôtre.

« Les plus courtes sont les meilleures » est un adage qui ne s’applique pas aux années. Le temps est d’une précision qui vire à l’obsession. Il faut alors trouver d’autres critères que la durée pour déterminer si l’année qui vient de s’écouler a été bonne. Une « bonne année », justement, c’est ce que l’on finit par se souhaiter, le soir des traditionnelles célébrations durant lesquelles on rêve de tout laisser derrière. Du vin et des voeux, pour les plus téméraires. Bien évidemment, il y a toujours celui, plus malin que son monde, qui veut aller au-delà des voeux tel un génie libéré de sa lampe. Je dois bien avouer qu’au casting du plus malin auto-proclamé, je décroche souvent le rôle.

Ainsi, cette année, je rêve que l’on ne se souhaite rien. Plutôt que de laisser les gens qui nous entourent sous cette montagne de voeux dont ils ne sauront que faire, j’imagine qu’à la place on s’intéresse pour de bon à ce qu’ils souhaitent. Une fois que l’on sait, on aide. On contribue, on participe. On le fait quand on peut, quand on veut même d’ailleurs, et on pourrait même se dire que ce serait réciproque. Pour les gens qu’on aime, pour les amis, la famille, pour un voisin, pour un inconnu dont on sent qu’il a besoin, pour le collègue du bureau d’à côté, pour des personnes qui finalement nous ressemblent tellement. La solidarité tend à devenir de la poésie d’un autre temps, un fantasme inutile, une fable dont la moralité nous crève les yeux. Par chance, on ne voit bien qu’avec le coeur.

J’en conviens, ces quelques lignes ressemblent fortement au discours d’une Miss France un soir de sacre. C’est là toute la complexité de refaire de l’essentiel une priorité. Alors prenez le temps. Pour vous, pour les autres. Ralentir ne signifie pas s’arrêter, et quand bien même vous vous arrêteriez quelques instants, quel serait le pire scénario qui en découlerait ? Prenons le temps. Prenons-le à son propre jeu en en tirant le meilleur. A ce rythme, nous verrons beaucoup mieux ce qui se passe autour de nous, ceux qui passent autour de nous, ceux qui sont là, ceux qui restent.

Prenez soin de vous.

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