Delphine

Delphine est Mme Dièse. Elle est avant tout Delphine, mais également mon épouse, ma bien-aimée. Elle m’a suivi dans l’aventure M. & Mme Dièse, à moins que ce ne soit moi qui l’ai embarquée, il faudrait lui poser la question.

Delphine a une longueur d’avance sur moi. Elle a déjà amorcé la phase de rebond, elle prend de la hauteur à tous les sens du terme, elle n’imagine pas à quel point la compétition sera rude si elle me contraint à reprendre la tête de la course au « mieux-être ». Une course de fond, sans le moindre doute, et pour laquelle j’ai frôlé le faux départ un jour, la disqualification un autre. C’est d’ailleurs en reprenant mon souffle que j’ai perçu le métronome d’une nouvelle respiration. Je ne vais pas tomber pour autant dans l’auto-analyse de comptoir en prétendant que, ça y est, je suis devenu un grand garçon. Ce constat serait aussi approximatif que ce 31 décembre 2019 où nous nous sommes tous souhaités une bonne année. Mais quand même. Dans la mesure où je suis capable d’être la personne que j’aime le plus au monde, je suis plutôt bien placé pour sentir, et même ressentir, que quelque chose n’est plus là. Ou bien que quelque chose est là, justement. Ce genre de subtilité perdure, le « quelque chose » aussi. Je ne me laisse pas aller mais pourtant je prends le temps, je m’impose de ne rien précipiter mais je suis en ébullition, personne ne décidera pour moi mais cela ne m’émpêche pas d’écouter. A vrai dire, je crois n’avoir jamais eu de problème avec l’écoute. Est-ce que le prétendre ne révèlerait pas l’inverse ? Voilà le type de doutes qui fait son chemin, qui s’avère être une introspection des plus constructives dans la catégorie des indispensables.

Delphine et moi, nous suivons le même chemin. Le même et chacun le nôtre à la fois. Cette étrange fusion donne naissance petit à petit à une autre effervescence dans laquelle chacun se nourrit de l’énergie de l’autre. Et oui, Delphine a une longueur d’avance sur moi. Ce n’est pas tant que le rapport de force s’inverse, de force mentale et non physique bien entendu car Delphine sait pertinemment que je la prends quand elle veut au bras de fer ou sur cent mètres, départ lancé ou arrêté. Dans les faits tout s’équilibre, tout en prend le chemin. Delphine a décidé qu’il était temps d’être Delphine et je défie qui que ce soit d’en faire autant. Entendons-nous bien je ne défie personne d’être Delphine, ne jouez pas au plus malin. Je n’ai pas les convictions en berne et je ne dis pas que je ne suis pas Yohan. Je dis en revanche que l’on peut être plusieurs soi avant de trouver le bon. Les premiers « moi » ne sont pas des brouillons, le terme est trop agressif et renvoie à l’idée de ratures, d’erreurs ou pire, de fautes. Ils sont simplement les premiers et parfois les premiers ne sont pas les grands gagnants. Ils sont tout de même inscrits au palmarès, soit parce qu’on les a vaincus, soit parce qu’ils nous ont appris. Ce soir, je m’intéresse à ce qu’ils m’ont appris.

Delphine a décidé d’ouvrir sa librairie. Ceux qui la connaissent comprennent alors en quoi Delphine a décidé d’être Delphine. Elle sait qu’elle peut compter sur moi tout comme elle sait que l’on reparle quand elle veut de cette histoire de bras de fer.

NB : après moi, la deuxième personne que je préfère, c’est Delphine. C’est avec amour et plaisir que je vous fais découvrir comment vous pouvez contribuer à ce que Delphine devienne… Delphine ! C’est par ici : https://fr.ulule.com/ma-libraire-bien-aimee/

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